© 2001-2006 Benson Entertainment. All rights reserved. Federal law provides severe civil and criminal penalties for the unauthorized reproduction, distribution or exhibition of copyrighted materials.
In other words: Please do not reproduce this script in any way, shape or form. Thank you. Translated and adapted in French by Marilyn © 2004 Amber Benson France. This French adaptation is the only one authorized by Amber Benson, Diane Benson and Benson Entertainment. It has been included directly into the site Amber Benson France according to Amber Benson’s request. © 2001-2006 Benson Entertainment. Tous droits réservés. Toute reproduction, distribution ou exposition, même partielle, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi sur la protection des droits d'auteur. En d’autres termes : Merci de ne pas reproduire ou copier ce script en aucune façon, sur aucun support ou sous aucune forme. Traduit et adapté de l’américain par Marilyn © 2004 pour Amber Benson France. Cette adaptation française est la seule autorisée par Amber Benson, Diane Benson et la Benson Entertainment. Elle a été incluse directement sur le site Amber Benson France à la demande d’Amber Benson.
chance
FONDU A L’OUVERTURE : INTERIEUR. CHAMBRE DE CHANCE – LA NUIT Une jolie fille, blonde aux cheveux courts, au corps svelte, est étendue en travers du lit en t-shirt et en jeans. GROS PLAN SUR ses yeux alors qu’ils regardent aveuglément le plafond décoloré.
CHANCE (en voix off) Quand vous êtes gosse, vous ne pensez jamais que vous mourrez. Je veux dire, la mort est juste une sorte de chose obscure et ésotérique que vous voyez à la télé ou que vous lisez dans un bouquin. (une pause) Puis un jour vous vous rendez compte de ce que c’est vraiment... (une pause) Et rien n’est plus jamais pareil. (une pause) Depuis ce jour, vous n’êtes plus le même. INTERIEUR. SALLE DE SEJOUR/CUISINE DE CHANCE – AU MEME MOMENT La porte d’entrée s’ouvre et un jeune type brun aux cheveux longs, SIMON, entre portant un sac de provisions. SIMON Hé, Chance! T’es déjà levée ? Il pose les commissions sur la table de la cuisine et commence à les sortir du sac. SIMON (continue) Devine sur qui je suis tombé chez l’épicier ? Il sort une pomme du sac et la lave. SIMON (continue) Un de tes amis, celui du cours de yoga. Tu sais, comment il s’appelle ? Il essaye de manger la pomme tout en parlant. SIMON (continue) Tu vois de qui je veux parler... INTERIEUR. CHAMBRE DE CHANCE – LA NUIT GROS PLAN SUR les yeux figés témoins de tout le discours de Simon. SIMON (à lui-même) Merde ! Putain comment j’ai pu oublier son nom ? INTERIEUR. SALLE DE SEJOUR/CUISINE DE CHANCE – AU MEME MOMENT Simon continue de sortir les commissions du sac. SIMON Putain je viens juste de passer vingt minutes à parler avec lui aux surgelés… Il plie le sac de commissions marron et le range sous l’évier. CHANCE (en voix off) Ça craint quand une personne que vous aimez est exposée au côté merdique de la vie à cause de vous. Vous avez l’impression d’être vraiment con. (une pause) C’est comme lorsque vous devez dire à votre petite soeur que des trucs comme le Père Noël ça n’existe pas. (une pause) La tête qu’ils font, ça tue... Nous SUIVONS Simon alors qu’il quitte la cuisine pour se diriger vers-- INTERIEUR. CHAMBRE DE CHANCE – LA NUIT --la chambre. Il n’allume pas la lumière. Il rampe sur le lit où se trouve la fille et commence à la chatouiller. SIMON Réveille-toi, petite sal… Soudain Simon tombe pratiquement à la renverse en essayant de sortir du lit. SIMON (continue) Merde !!! Il allume la lumière presque sur le point d’hurler. Il met une main sur son visage, et s’appuie contre le mur.. SIMON (continue) Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu... CHANCE (en voix off) Ça ne ressemble jamais à ce qu’on voit dans les films. En fait, je crois qu’il y a quelque chose à l’intérieur de vous qui comprend immédiatement que la personne est morte. Mais vous ne pouvez rien faire. Vous êtes en état de choc. (une pause) Je pense que les gens pleurent quand quelqu’un meurt parce que tout au fond d’eux ils sont contents que ce ne soit pas eux. Simon se laisse glisser le long du mur et s’accroupit, incapable de regarder ailleurs, les yeux rivés sur le cadavre. CHANCE (en voix off) (continue) C’est ce que je crois, parce qu’en fin de compte, la seule personne dont vous vous souciez, c’est vous. Vous ne pouvez pas vous introduire dans la tête des gens, vous ne pouvez pas savoir ce qu’ils pensent, alors à la fin, ils sont insignifiants pour vous. Et en un clin d’oeil-- (une pause) Ils ont disparu. GROS PLAN SUR les yeux de la Fille alors qu’ils S’ANIMENT-- CUT - PLAN SUIVANT : EXTERIEUR. LA RUE – EN JOURNEE ZOOM ARRIERE POUR DECOUVRIR que les yeux sont ceux d’une belle fille aux cheveux bruns, CHANCE, assise sur le bord du trottoir en train de fumer une cigarette. CHANCE (directement à la caméra) Je déteste les trucs qui ne tiennent pas debout. Je veux dire, c’est comme lorsque vous savez que certains personnages dans un film sont déjà morts avant même que le générique commence. L’idiot de scénariste dans un sens se sent obligé de vous expliquer le pourquoi du comment du merdier dans lequel le pauvre type s’est mis avant que tout le monde meurt. Vous comprenez, après ça vous pouvez vraiment « ressentir » leur douleur ou ce genre de trucs. Elle écrase sa cigarette. CHANCE (continue) OK, donc la fille morte sur le lit. C’est Sara. Je l’ai rencontrée par hasard à une rave à San Bernardino. CUT - PLAN SUIVANT : INTERIEUR. SALLE DE SEJOUR/CUISINE DE CHANCE – LA NUIT Bruit de quelqu’un essayant d’introduire la clef dans la serrure-- Finalement, la porte s’ouvre en grand. Chance, vêtue d’un pantalon moulant en lamé argent, et SARA, la fille morte (qui se trouve être anglaise), trébuchent dans la salle de séjour. Il est évident qu’elles sont complètement sous l’emprise de quelque chose pour être surexcitées comme ça. Chance parvient à fermer la porte derrière elles alors qu’elles commencent à s’embrasser. SARA Attends une minute… Elle retire le chewing-gum de sa bouche et le colle sur le mur. Chance se met à rire, de façon hystérique. CHANCE Tu ne peux pas mettre ton chewing-gum sur le mur-- SARA Hein-hein...? Sara se met à rire bêtement. Elles s’embrassent de nouveau, puis Chance prend la main de Sara. CHANCE Chutt... On ne doit pas faire de bruit. A quatre pattes, elle conduit Sara vers la chambre. Chance ferme la porte derrière elles. Simon, qui dormait sur le canapé, s’assoit et soupire très énervé. SIMON Merde, quelle heure il est...? Il se retourne, un peu sonné, puis se recouche. Les rires de Chance et de Sara le réveillent de nouveau. Il fusille du regard la porte fermée de la chambre, déterminé à faire cesser les rires, afin de pouvoir enfin dormir. Il n’y parvient pas. Alors Simon prend son oreiller et le jette en direction de la porte. Les filles l’ignorent. SIMON (continue) Merde, merde, merde...! Il se lève et ramasse son oreiller. Il se replonge sous les couvertures, et enfonce sa tête dans l’oreiller. CHANCE (en voix off) C’est Simon. Il est sympa comme mec. Trop sympa. C’est d’ailleurs grâce à ça qu’il se fait un tas de filles. (une pause) C’est un vrai tombeur. INTERIEUR. BUREAU ANONYME – EN JOURNEE Simon est assis derrière un petit bureau recouvert simplement d’un stylo, d’un bloc de papier et d’un téléphone. SIMON Oui, je m’appelle Simon Simmons, pourrais-je parler à-- Il vérifie sa liste. SIMON (continue) Sally Thom-- (une pause) Allo...? Allo...? Il raccroche et coche le nom de la femme sur sa liste. CHANCE (en voix off) Pauvre Simon, il ne semble pas obtenir de résultats pour se vendre par correspondance. Il compose un autre numéro. SIMON Bonjour, je m’appelle Simon Simmons et j’aimerais parler à-- (une pause) Oui. (une pause) Oui, je porte un pantalon...? CHANCE (en voix off) Mais il semble avoir le chic pour dénicher des spécimens dans les endroits les plus bizarres. INTERIEUR. SALLE DE SEJOUR/CUISINE DE CHANCE – EN JOURNEE Chance est assise à la table du petit déjeuner en pyjama en train de manger un bol de céréales. Simon rentre du travail et se laisse tomber sur la première chaise qu’il trouve. Il prend la bouteille sur la table contenant une espèce de BIERE pourrie que Chance utilise en guise de lait. SIMON Pourquoi t’achètes cette saloperie alors que t’as les moyens de te payer de la bonne ? CHANCE (directement à la caméra) Les fonds de placard bébé. (à Simon) Je préfère celle-là. SIMON Comme tu veux. (une pause) J’ai rencontré une fille aujourd’hui. CHANCE Tu rigoles ! C’est génial. (un temps, méfiante) Où...? SIMON (continue) Elle est vraiment sympa et elle a une super voix-- CHANCE Ça ne répond pas du tout à ma question-- SIMON Je suis censé la rencontrer en dehors de ce bar à onze heures.-- CHANCE Ce sont que des conneries, Simon-- SIMON Alors, je vais aller prendre une douche et je file m’occuper de mes petites affaires-- Chance prend la bouteille de bière et le menace de lui déverser le reste sur la tête. CHANCE Où est-ce que tu l’as rencontrée, Simon ? SIMON Ça ne te regarde pas-- CHANCE Où est-ce que tu l’as rencontrée ? SIMON Ferme-la !!-- CHANCE Où est-ce que tu l’as rencontrée, Simon ?!? SIMON OK, OK !! Au téléphone ! OK, t’es contente maintenant, hein ? Hein ? CHANCE Tu l’as rencontrée au boulot ? Tu te fous vraiment de moi ! Elle pourrait être une espèce de violeuse en série, une « serial » quelque chose-- SIMON Une céréale quelque chose ? Ha ha ha ! (une pause) T’es jalouse c’est tout, parce que je risque d’avoir de la chance ce soir-- CHANCE T’en auras pas sur mon canapé, ça non ! SIMON C’est mon canapé ! CHANCE Tu couches peut être dessus, mais tu payes aucun loyer, frangin ! SIMON Je déteste quand tu m’appelles comme ça ! Je ne suis pas ton frangin, Dieu merci ! CHANCE C’est une façon de parler, Simon. Tu sais, comme quand on dit qu’on est tous les enfants du Bon Dieu. SIMON Tu parles comme ta mère. CHANCE Je sais, j’ai parlé avec elle aujourd’hui pendant presque dix heures. Elle va suivre une espèce de séminaire Chakra à Noël. SIMON C’est quoi un Chakra ? Chance hausse les épaules. CHANCE Ça me dépasse. Oh, mais le plus drôle c’est qu’elle ne peut pas parler pendant une semaine à partir de demain. C’est un truc de purification. SIMON Super. Je déteste quand ta mère appelle. La dernière fois que tu l’as manquée, elle m’a parlé pendant deux heures. CHANCE Je crois que c’est juste parce qu’elle est toute seule. SIMON Oh merde. (une pause) Il faut que j’aille me préparer. Il se lève d’un bond et se rue vers la salle de bains. CHANCE (s’adressant à lui) Il n’est que six heures, bouffon ! (directement à la caméra) OK, bon Simon est un peu dans la dèche. Ce n’est pas qu’il soit le seul-- Quelqu’un FRAPPE à la porte d’entrée. CHANCE (continue) C’est sûrement pour moi, vu que Simon n’a aucun ami. Chance ouvre la porte d’entrée. Un mec vraiment grunge et sexy, RORY, se tient dans l’encadrement de la porte. CHANCE Ouais, qu’est-ce que tu veux ? RORY Je veux te parler. Il lui empoigne le bras et l’entraîne en dehors de l’appartement. INTERIEUR. VOITURE DE RORY – QUELQUES MINUTES PLUS TARD Rory ouvre la porte du passager et pousse Chance à l’intérieur. Il claque la porte derrière elle, et crapahute de l’autre côté. RORY Je veux te parler dans un endroit où tu ne pourras t’enfuir. Chance essaye d’ouvrir la porte, mais Rory les ferme toutes. Chance essaye de lever le bouton de la serrure, mais Rory garde une main appuyée sur la fermeture automatique. CHANCE Bon sang, quel âge tu as ?!? C’est complètement ridicule ! On a couché ensemble UNE FOIS ! RORY On n’a pas couché ensemble. On a fait l’amour, Chance. (une pause) Pour ton info, il y a une différence. CHANCE Arrête. Elle saute sur la serrure de la porte, mais il appuie de nouveau sur le bouton. CHANCE (continue) Merde... RORY Je sais que tu penses que je ne suis qu’un idiot d’acteur, mais-- CHANCE Ouais, alors...? RORY Putain, t’es vraiment une salope. CHANCE Ah, je suis une salope ?!? Pourquoi ça ne pose pas de problème que les mecs baisent et se tirent, mais merde si une femme a ça dans sa petite tête d’idiote et qu’elle est la première à se casser dans la relation-- non pas que… que c’est ce qu’on avait-- (une pause) Où j’en étais ? Tu m’as fait perdre le fil de mes idées ! (une pause) Ah, ouais, j’étais en train de dire que les mecs peuvent nous larguer après avoir baisé, mais qu’une femme le fasse et c’est tout de suite une conne ou une salope ! RORY Ce n’est pas ce que j’étais en train de dire-- CHANCE Ne m’interromps pas ! Je n’avais pas fini. Putain ! RORY Désolé... CHANCE Rory, tu ne peux pas me traîner et m’enfermer comme ça dans ta putain de voiture et t’attendre à ce que je te saute dessus ou un autre truc dans le genre. Non seulement ce n’est plus l’heure mais il y a des gosses qui vivent dans mon immeuble, merde. Et s’ils sortent pour jouer au baseball et voient ton cul tout poilu appuyé contre le pare-brise-- RORY Je ne veux pas avoir de rapports sexuels avec toi-- CHANCE Attends. Qu’est-ce que t’as dit ? Hein ? Hein ? RORY Je-- CHANCE Ah, maintenant je ne suis pas assez bonne pour toi c’est ça ? RORY Non, je veux juste que-- CHANCE Qu’est-ce que tu es en train dire, Rory ? Accouche ! RORY Est-ce qu’on ne peut pas parler tout simplement comme avant-- CHANCE Avant ? CUT - PLAN SUIVANT : INTERIEUR. CHAMBRE DE CHANCE – LA NUIT Chance et Rory sont couchés entrelacés sous les couvertures du lit de Chance. RORY Quand j’étais gosse mon père avait l’habitude de nous emmener au zoo pour voir les lions parce c’étaient mes préférés. Chance étouffe un bâillement. RORY (continue) En fait je crois que je voulais être un dompteur de lions quand j’étais môme-- Chance s’est endormie. Rory ne s’en rendant pas compte, continue de parler. CUT - PLAN SUIVANT : INTERIEUR. VOITURE DE RORY CHANCE Avant ? Tu veux dire, avant le moment où je me faisais tellement chier que je me suis endormie et que toi tu continuais de parler… ? Rory ne sait pas quoi dire. Chance en profite pour ouvrir la porte et sortir. Elle s’enfuit, s’attendant à ce que Rory la poursuive, mais il reste assis dans la voiture. Elle se retourne et revient auprès de la voiture. Elle ouvre la porte de la voiture et trouve Rory en train de sangloter la tête dans le volant. CHANCE (continue) Merde... (une pause) OK, allez. Tu ne vas pas te mettre dans des états pareils. Il sanglote encore plus fort. CHANCE (continue) OK, on va aller en haut et parler-- INTERIEUR. SALLE DE SEJOUR/CUISINE DE CHANCE – PLUS TARD Rory est assis sur le canapé en train de sangloter. Simon et Chance sont assis par terre devant lui, peu sûrs de savoir quoi faire. SIMON Qu’est-ce que tu lui as fait ? CHANCE Qu’est-ce que tu entends par « moi » ? SIMON Je vois un grand garçon sangloté comme un bébé et je sais que la seule personne qui pourrait en être la cause c’est toi. CHANCE Oh, alors j’en suis réduite à faire pleurer les grands garçons. Super. Je devrais déjà aller me tirer une balle dans la tête. SIMON Qu’est ce qu’on va faire de lui ? Chance hausse les épaules. CHANCE Tu pourrais l’emmener dans un de tes bars de nanas à poils et le présenter à l’une de tes amies. Simon lui file un coup sur le bras. CHANCE (continue) Aïe ! Ça fait mal ! SIMON Alors arrête de jouer aux cons. (une pause) Je pourrais dire autre chose d’aussi grossier, mais non je ne le ferai pas. CHANCE Quoi ? SIMON Ben non. Je ne le dirais pas... CHANCE Dis le ! SIMON Et non. CHANCE Très bien. (une pause) SIMON J’allais dire que tu pourrais tout simplement l’emmener dans ta chambre et lui donner ce qu’il veut. CHANCE Je ne suis pas une pute. Simon se retient de rire. CHANCE (continue) Enfin bon ! (à Rory) Arrête de pleurer ! Il sanglote encore plus fort. SIMON Tu vas le faire pleurer encore plus, banane. CHANCE Bon, dis lui de dégager ou un truc dans le genre. SIMON Ecoute, Rory, je connais Chance c’est une nana d’enfer, mais tu ne peux pas la prendre autant au sérieux. (une pause) Tu sais, elle est cliniquement folle, mais-- CHANCE Ce que Simon est censé expliquer, c’est la façon dont nous nous sommes rencontrés. Dans un petit hôpital psychiatrique à Santa Barbara-- Rory lève la tête décontenancé. CHANCE (continue) On partageait la même chambre. CUT - PLAN SUIVANT : INTERIEUR. CHAMBRE D’HÔPITAL – EN JOURNEE Le genre de chambre typique pour futur ex-drogués. Simon est couché sur sa couchette en train de regarder le plafond. SIMON Un, deux, trois, quatre, cinq, six… La porte s’ouvre et Chance est emmenée par un INFIRMIER. CHANCE (à l’infirmier) C’est un mec. Je ne partage pas ma chambre avec un mec. Mes parents n’ont pas dépensé tout cet argent pour moi pour que je me fasse violer par un toxico-- INFIRMIER Le service des admissions pensaient que vous étiez un gars. (une pause) En outre, c’est le seul lit qu’il nous reste. (une pause) Simon est inoffensif. L’infirmier ferme la porte derrière lui. SIMON Tu m’as fait oublier à combien j’en étais. CHANCE De quoi tu parles ? SIMON Maintenant je dois recommencer. (une pause) Un, deux, trois, quatre, cinq, six-- CHANCE Qu’est-ce que tu fais ? SIMON Je compte. CHANCE Quoi ? SIMON Les points noirs sur le plafond. J’ai compté tout le plafond trois fois, mais je n’ai jamais la même réponse. C’est presque comme compter la voie lactée. CHANCE Les étoiles, tu veux dire ? La voie lactée est une galaxie. SIMON Peu importe. (une pause) Un, deux, trois, quatre, cinq-- (une pause) Tu n’as pas à t’inquiéter. Je suis asexué actuellement. CHANCE Bien sûr-- SIMON Je t’assure-- CHANCE Personne n’est asexué. Tu n’as pas envie de baiser quelque chose. SIMON Ben non. Rien. (une pause) Un, deux, trois, quatre-- INTERIEUR. CHAMBRE DE L’HÔPITAL – PLUS TARD L’infirmier entre avec les affaires de Chance. Chance et Simon sont couchés sur la même couchette en train de regarder le plafond. SIMON Mille un-- CHANCE Mille deux-- CUT - PLAN SUIVANT : INTERIEUR. SALLE DE SEJOUR/CUISINE DE CHANCE Rory a arrêté de pleurer. CHANCE Ainsi, Simon et moi sommes liés par le même amour partagé entre barbituriques et comportement compulsif obsessionnel. SIMON Ça c’était pour les journées. CHANCE Ouais. RORY Je crois que je vais y aller maintenant. CHANCE Mais tu ne veux pas rester et « parler » encore un peu ? RORY Non, merci. Je me sens beaucoup mieux. (une pause) Bon... Hum... Au revoir, Chance. Il ne peux pas sortir de là aussi vite qu’il ne le voudrait. Après qu’il ait fermé la porte d’entrée-- SIMON Tu ne crois pas qu’on est allé un peu trop loin avec tout le côté “asexué” de la chose ? CHANCE Non, c’était purement génial. SIMON Tu penses qu’il ne se re-pointera jamais ? CHANCE J’en doute. Vraiment j’en doute. SIMON Je ne te donne pas l’impression d’être asexué, n’est-ce pas ? Chance le regarde fixement. SIMON (continue) Arrête de faire ça...
|